Sensibiliser pour plus de mixité

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Sensibiliser pour plus de mixité

Le 17 avril est devenu la Journée de la Femme Digitale !

L’objectif de cette journée, lancée par Delphine Rémy Boutang, est de sensibiliser les femmes au numérique et ainsi mettre en avant les nombreuses opportunités d’emploi que ce secteur pourvoit, comme le rappelle Isabelle Néri, Directrice du recrutement au sein du Groupe HELPINE, dans sa tribune accordée par Studyrama et intitulée Inclusion des femmes dans le numérique : sensibiliser pour mettre fin aux préjugés.

Le secteur de l’informatique manque encore cruellement de mixité, cela s’explique en grande partie par les freins et barrières psychologiques que les femmes se mettent par rapport au monde de la Tech. Ces dernières années, les tendances sont tout de même à la hause mais la mixité est encore loin d’être atteinte. Lors du dernier recensement (2017), l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques, France) a montré que seul 23% des salariés dans les métiers du numérique étaient des femmes. Cet écart est déjà présent lors de l’orientation scolaire et universitaire. Seules 15% des femmes s’orientaient vers un cursus en informatique en 2019.

Paradoxalement, l’histoire ne se répète pas … Dans les années 60, le secteur informatique était principalement constitué de femmes ! Elles ont été les premières « développeuses » de logiciels. Elles ont également largement contribué à l’envoi des premiers hommes dans l’espace (Katherine Johnson, Dorothy Vaughan, Mary Jackson, …).

Les stéréotypes de genre attribués aux métiers de l’informatique sont encore fort présents. Le monde de l’IT est encore perçu comme très masculin nécessitant des compétences plutôt techniques. Cependant, il est important de rappeler, selon Isabelle Néri, que ce secteur n’est pas simplement composé de métiers techniques « purs et durs ». En effet, il est également composé de métiers demandant des compétences telles que les langues étrangères, la sociologie, l’économie, le marketing, le management, … Elle rappelle aussi l’importance des soft skills dans les métiers de l’IT, compétences douces de plus en plus recherchées par les employeurs. Les compétences techniques ne font donc pas « loi » sur le marché de l’emploi même si elles restent également essentielles.

Le digital fait partie du monde d’aujourd’hui et de demain. Les femmes représentent la moitié de l’Humanité, il est donc indispensable qu’elles soient également représentées plus équitablement parmi les employés du monde de la Tech !

Chez Interface3.Namur, nous faisons notre maximum pour sensibiliser et attirer un public féminin que ce soit dans le cadre de nos formations axées sur le numérique et/ou l’informatique (Découverte des métiers de l’informatique ou des métiers de l’Intelligence Artificielle, Développeuse.eur Javascript fullstack, Employé.e connecté.e…) et auprès des plus jeunes lors des animations réalisées dans le cadre du projet Genre-et-TIC.

Il ne faudrait pas laisser paraître que le côté soft skills est là pour attirer les femmes dans ces secteurs. Cela laisserait sous-entendre qu’elles possèdent celles-là alors que les hommes possèdent les hard skills.

Nous pensons en revanche que ces métiers subissent pleinement les stéréotypes liés aux côtés techniques : il faut être un geek, un nolife (entendez une personne ayant une vie sociale réduite) pour faire ces études. Et là, attirer l’attention sur les soft skills est intéressant car cela permet à tout un chacun et chacune de se projeter dans ces métiers que nous savons passionnant.

Nous mettons donc un point d’honneur à intégrer des cours sur les soft skills dans nos formations car ce sont des compétences tout aussi importantes et recherchées que les hard skills pures et dures.

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